Est-ce parce que je suis belge, parce que je suis une maman, parce que je suis un être humain ?
J'ai pensé "c'est affreux", et aussi "si c'était nous", j'ai pensé à ceux qui ne savent pas encore et qui prennent un avion sans savoir si, à l'arrivée, c'est la mort ou la vie qui les attend.
Une journée de deuil national a été décrétée, nous attendons de savoir laquelle, mais nous savons surtout que c'est une vie de deuil qui s'annonce pour certains.
Alors aujourd'hui, mes plaintes à la con, mes réflexions métaphysiques à deux balles, savoir ce qui se fait ou pas, je m'en tape. Mes pensées sont dans un car en Suisse et je serre mon bonheur.
EDIT (en lien avec un commentaire lu sur un autre blog) : il est évident que la réponse à ma première question est "parce que je suis un être humain", même si forcément quand on a un enfant on passe par la case "si c'était nous" : c'est clair que tout le monde peut ressentir ce sentiment d'empathie.
Et il est évident aussi que 22 enfants, ça doit être le bilan de la famine par minute ailleurs que dans nos contrées protégées - je penserai également à eux durant la minute de silence de demain, et j'y pense aujourd'hui, et je trouve ça scandaleux qu'on n'en parle pas plus.
N'empêche qu'EVIDEMMENT, on pense à ses enfants, neveux, nièces, filleuls ; à ses collègues qui sont souvent dans des autocars, au fait que ces gosses vivaient pour la plupart à 40km de soi : ça implique, je crois que c'est ça que j'ai voulu dire et que c'est pour ça que je suis si triste. Quand vous me répondrez que ce serait bien que je m' "implique" pour tous les autres problèmes, et bien... vous aurez raison.