Trois mois d'absence, waouh, le temps passe vite...

La grossesse avanace toujours à son rythme (on grossit toutes les deux à toute allure) et est toujours moins chouette que la première... Parfois c'est difficile de penser ça, et pourtant... La faute aux hormones? À avoir une aînée? À ce que ça tombe à une autre période? Je ne sais pas, je ne sais plus, turlututu...

Ce qui est très difficile pour le moment, c'est que la crèche d'A. a fermé fin janvier (une histoire de cessation de bail et de refus par la copropriété de garder une crèche... 14 familles dans la merde...). Au départ on pensait que le relais serait vite pris par l'école (entrée en prématernelle à 2ans 1/2 ici) sauf que la condition, c'est "plus de couche" (même pour la sieste).

Or, de ce côté, aucune avancée...

On a testé un peu tout (sauf de ne pas en parler, je n'arrive pas à ne pas en parler).

C'est râlant parce que pour le reste, on a une petite fille bien prête à découvrir le monde...

Résultat, depuis fin janvier, mes horaires et ceux de l'Indien tentent d'être complémentaires et on se croise... Le bordel s'accumule... Le jeudi, c'est ma BM qui doit venir car on n'a pas d'autre solution... Inutile de dire que c'est vraiment tout ce qu'il faut à la grosse dondon que je suis...

J'espère de tout coeur que de pot il sera question quand je commencerai mon congé de maternité. Sinon je vais deveni dingue...

Vivement dans 6 semaines...

promis, on se coupe de tout

promis, je ne me fâche pas pour des broutilles

promis, on prend le temps de se raconter nos journées

promis, c'est pas urgent de sortir du bain

promis, on fait autant de chatouilles que tu veux

promis, tu auras une histoire de plus

promis, même si c'est encore la même

promis, si tu veux prolonger avant de mettre ton pyjama, c'est d'accord

promis, on n'est pas pressées de rentrer

promis, on n'est pas pressées de manger

promis, on n'est pas pressées de faire l'aéro

promis, on téléphone à papa si tu veux

promis, on peut dessiner des heures

promis, on chante encore matelot

promis, tu peux boire le bib sur mes genoux

Promis.

Je serai fatiguée après

Je rangerai après

Je corrigerai après

Je me fous de regarder la télé quand tu seras au lit

Et si je suis un peu retard

C'est pas grave

Vraiment pas

Je comprends

Je suis désolée de t'avoir brusquée

Désolée si je suis un peu à côté ces temps-ci

C'est pas toi

C'est pas elle

C'est moi qui ai parfois peur de ne pas gérer

Mais c'est à moi de te rassurer...

Ce matin, passage aux toilettes, du sang dans la cuvette.

Puis plus rien.

Quelques traces brunâtres...

P***...

("demain" et "hier", titres utilisés pour les échos d'A., à peu près à la même sa :-))

J'y suis allée avec du plomb sur les épaules

J'ai imaginé comment faire passer la mauvaise nouvelle auprès de nos amis déjà au courant

Je suis arrivée à l'heure au cabinet (c'était pas gagné)

J'ai gardé mes questions pour plus tard

Je suis montée sur la balance

Elle affichait +1kg par rapport à il y a un mois ; et - 3 ou 4kg par rapport à la même sa pour A (je vais chercher ma courbe, ça me fera plaisir ça!)

J'ai "enlevé le bas" (vivement les échos normales-comme-Lynette-dans-Desperate)

J'ai mis les pieds dans les étriers

J'ai vu

une jolie petite tête

deux petits bras et au bout, de petits doigts qui se formaient

une grande jambe et un tout petit pied au bout

une position du lotus

un cordon ombilical en formation

J'ai entendu

ce bruit qui cache tous les autres

150bpm

la vitesse de la vie

Et j'ai pleuré.

Je me suis rhabillée

Je me suis assise

J'ai reçu un document officiel à remettre au boulot. La semaine prochaine, déjà.

J'ai demandé quoi faire pour ces odeurs

Rien

J'ai dit que c'était incroyable, qu'il ne pouvait pas comprendre à quel point c'était incroyable que nous ayons fait ça

Que je ne m'en remettrais jamais d'avoir fait un enfant

Je crois qu'il était heureux pour nous

Il a dit c'est bon pour l'ego

Bien sûr mais c'est bon pour tellement d'autres choses

Cette guerre que je ne devrai pas mener

Cette banalité qu'on attendait tant

C'est tellement étrange cette banalité je lui ai dit

Pour elle nous étions prêts depuis des années

Pour cet enfant nous sommes surpris

Surpris

Je ne parviens pas à m'en rendre compte

Je grossis un peu mais ce n'est pas un ventre de femme enceinte, souvent mon esprit ne comprend pas

Il était conditionné

Il a dit 10sa+5

Je lui ai dit je ne comprends pas ce chiffre

Je suis sûre que c'est quatre jours de plus

Il a dit c'est l'ordinateur qui le dit

Et j'ai dit je suis la mère

La mère.

Passer 8sa sans le savoir, ça a des avantages.

Le premier est évidemment le stress bien moindre... Le 19 novembre, ce sera déjà le tritest et la fin de la "période dangereuse"...

La première écho, c'est déjà une petite grenouille...

Pas de comptage de dpo, c'est juste magique...

Et bon, je passe sur le fait qu'on va s'éviter la PMA... En fait, ça a quasi été notre première pensée commune...

Par contre, c'est assez difficile d'atterrir, de voir les choses concrètement. Je vous avoue que je ne me suis pas encore faite à l'idée, et l'Indien non plus d'ailleurs. Il m'avait bien mis en tête que c'était plutôt pour 2015 et j'avais vu les choses comme ça.

Attention, je ne dis pas qu'il y a un seul minuscule petit regret évidemment!

Juste que, autant A. était bien concrète avant même d'être bien concrète, autant le petit clandestin doit encore se faire une place dans nos vies. Voilà.

Du côté de la grossesse... "Heureusement" qu'elle est plus difficile que la première (sinon, je ne saurais toujours pas que je suis enceinte, à mon avis j'aurais franchement passé le premier trimestre sans m'en rendre compte et en prenant un tas de risques inconsidérés).

Evidemment, ce sont des problèmes de riche, et même de multimilliardaire, mais cette gerbe affolante du lever au coucher (et la nuit en cas d'insomnie of course) n'est pas facile à gérer...

Le pire, ce sont les odeurs - associées à la gerbe of course.

Tout me dégoûte un peu. Mais le plus trash à vivre, c'est que ma propre odeur m'incommode - pourtant l'Indien m'assure que je ne pue pas du tout. N'empêche, je rentre chez moiau lieu de profiter de ma pause de midi pour me changer... :-(

J'ai essayé les déos parfumés, puis neutres, puis parfumés de pharmacie, puis neutres de pharmacie, puis bio... Là, le truc qui semble fonctionner est un antitranspirant. Je suis farouchement contre, mais vivre le calvaire de se senti puante, je suis encore plus farouchement contre!!! Surtout que je fais plutôt un job de contact... Si vous avez un "truc"... Pour ça et pour les nausées...

A part ça, un petit bedon de type "trop bouffé" facilement camouflable (et je ne dois plus camioufler que pendant un petit mois), pas mal d'acné (ça aussi ça se camoufle).

Alors comme je l'ai dit tout à l'heure en réponse au sms d'un ami : "aux anges, évidemment. Malade à crever. Mais je prends..."

Evidemment.
Z'avez vu comme il est beau? :-)

Une petite souris...