(aurait dit le grand philosophe Solaire).
Une nouvelle secoue la famille...
Il y a deux ans, si j'avais appris un truc pareil, je pense que j'aurais pu (et même peut-être pu cumuler) :
- me frapper violemment la tête contre le mur
- hurler à l'injustice
- crier à l'ignorance
- engager un maître vaudou
- refuser de mettre les pieds dans toutes les fêtes de famille jusqu'à la fin du monde
- commencer une dépression nerveuse
- faire une série d'achats complusifs
- reprendre rdv avec ma psy
- faire une cure de fleurs de Bach
- faire une cure de sommeil
(vous pouvez compléter).
En fait, je serais purement et simplement morte étouffée dans la bave de ma rage de jalousie.
Aujourd'hui, en apprenant que mon "neveu" (c'est pas vraiment mon neveu, cf. mon Bonsaï généalogique), fraîchement sorti d'une école d'art, ayant presque aussi fraîchement rencontré sa copine, bref à peine sorti du ventre de sa mère, allait devenir papa, ben... J'ai été contente.
J'ai été encore plus contente - émue aux larmes, bon il n'a pas dû capter mais je lui expliquerai quand il sera grand (oh pitain, mais il est grand) - quand j'ai su que cet "accident" en était vraiment un, la jeune fille (oh pitain, la future maman) pensant en toute bonne foi qu'elle était infertile. (Quand je pense qu'on lui lance ça comme ça, à 20piges, au détour d'une consultation...j'en repleure...)
Bon, ça va pas être rigolo tous les jours d'entendre qu'ils n'ont pas encore de boulot, qu'ils ont choisi des voies pas faciles (lui, ingéson, elle, palefrenièreouimadame), qu'ils sont jeunes, que toussa toussa. M'étonnerait d'ailleurs pas que ce soit effectivement difficile, pour toutes ces raisons et encore d'autres.
Mais moi, de savoir que la future Maman vient d'échapper à des années entières à se demander quel serait son avenir sans enfant, à envier toutes les femmes potentiellement fertiles de son entourage, ça m'a soulagée pour elle.
Et puis on sera là... Et puis ils ont dit oui, malgré les moyens et la pression qu'ils ont de dire non. (Si le trouducul qui a réussi à me faire un enfant à 20 ans avait eu la réaction de mon neveu, mon moi, mon surmoi et mon ça on irait tous les trois bcp mieux).
Alors je sais qu'un combat n'est pas l'autre (je l'ai même sorti un jour quelque part ici) ; qu'on a en général, dans le coin, de solides situations (vu qu'on a eu plein de temps à consacrer à peaufiner nos amours et nos carrières) et que ces tourtereaux sont quand même bien loin d'être des routards de la PMA.
Mais quand DNLP décide d'oublier une de ses cibles, ça me donne envie de sabrer le champagne.
Et de rappeler à la famille (qui en fait ses choux gras vous pensez) qu'un enfant qui vient, quand ses parents ont décidé que c'était bon qu'il vienne, quand ce ne sont pas de sombres crétins, c'est beau.
On l'accueille avec le sourire, pour que les premiers mots qu'il entende in utero soient ceux du bonheur.
(je serais tellement heureuse que se clôture ainsi ma section "envie"...)